
Des artistes en puissance
Ayant démarré le 6 novembre au Centre culturel de Bir Lahjar, Í la rue du Pacha, dans la Médina de Tunis, le premier Salon national des jeunes plasticiens se poursuivra jusqu’au 25 novembre.
Pas moins de onze jeunes artistes prometteurs y participent au cÍ´té du plasticien connu Abdelhamid Ammar, qui a lui-même lancé ce salon. Ce dernier accueille des plasticiens en puissance issus des différentes écoles de Beaux Arts et autres ateliers de peinture Í travers le pays. Ces jeunes artistes, de part leurs travaux, n’ont rien Í envier Í leurs aÍ®nés. Et ce sont différentes formes d’expression plastique qu’on trouve réunies. Il s’agit de la peinture, de la sculpture, de la céramique, de la gravure et de l’installation. Ce salon est une nouvelle expérience dans le domaine des arts plastiques en Tunisie. Il réunit, en plus, des artistes jeunes venus de plusieurs régions du pays. Le fondateur de ce salon tend Í le faire évoluer durant les prochaines éditions.
Le premier pas franchi s’est avéré quelque peu difficile, car des problèmes de sécurité existent dans l’espace qui accueille cette exposition et ont été révélés, mais sans gravité. Si bien que des peintres ont préféré décrocher leurs œuvres le lendemain du vernissage craignant le vol. D’un autre cÍ´té, les cimaises des deux salles o͹ sont exposées les œuvres, souffrent le martyre Í cause de l’humidité ambiante et qui a fait tomber des parties peintes Í la chaux. Le mur est devenu Í ce niveau une œuvre d’art Í lui seul ! Nonobstant ce détail, le premier salon des jeunes artistes peintres nous a fait découvrir particulièrement les travaux d’artistes femmes. Il s’agit de ceux d’Ahlem Lachheb que nous avons trouvée sur les lieux, étant donné qu’elle anime un club de peinture pour enfants audit centre.
Avec cinq tableaux de moyen format o͹ le bleu prédomine, elle raconte Í l’aquarelle moult expressions et états d’ame. Cela va de « la révolution du mécontentement », aux « ombres », aux « nuits » et au corps de la femme qui lui appartient. Une douce expression libre qui donne envie de rêver. Quant Í Emna Chaabouni, elle chante la femme et l’amour, l’homme et la femme, avec une prédominance de la couleur rouge. De son cÍ´té, Hajer Rouissi nous emporte également vers le monde de la femme avec ses aspects passionnels. Quant Í Najoua Mimouni, c’est une peinture éclatée qui narre autrement la nature que nous découvrons particulièrement.
Une belle exposition au plein cœur de la Médina dans un cadre typique, o͹ l’art contemporain s’invite dans un espace qui appartient Í l’histoire de Tunis. Ce premier salon de la jeune peinture vaut absolument le déplacement.
B.L.