Malgré une pluie battante, en cette fin d’après-midi du 7 mai, il y ’avait du beau monde au vernissage de la nouvelle exposition personnelle du plasticien Mohamed Zouari Í la galerie Saladin, Í Sidi Bou Saͯd. Placée sous le thème « Le génie de la grace et l’ange gardien », cette exposition se poursuivra jusqu’au 25 mai.
L’artiste y revient après y avoir exposé en solo en 2012. Ses travaux sont en matériaux mixtes, en ce qu’il appelle sculpturopeintures avec la rencontre entre la sculpture et la peinture, avec l’exploration des bas-reliefs. Ses peintures, pour y rester, sont Í l’acrylique sur toile et sur panneau. Il compose son propre univers issu de ses souvenirs d’enfance quand on lui interdisait même de dessiner. Pour cela, il joint la calligraphie au dessin et Í la peinture. La présence de la femme avec sa grace et sa tendresse, se démarque. Mohamed Zouari imagine même des scènes invraisemblables comme celles des danseuses nues aux jarres. Quant aux travaux calligraphiques, ils sont des recherches Í partir d’une ou de plusieurs lettres de l’alphabet arabe.
Notre artiste est fortement habité et toujours par la culture arabe, islamique et andalouse. La représentation de fioles andalouses ou d’une stèle calligraphique, en sont un exemple. L’univers marin de l’artiste n’y est pas en reste. La Méditerranée, les ouvreurs d’oursins et la pêche Í l’espadon, avec toujours un imaginaire extraordinaire, en sont de bons exemples. Une belle plongée dans une fête de couleurs, de lumières et de mouvements o͹ l’artiste peintre, tel un enfant heureux, nous fait partager ses moments de bonheur, de joie de peindre, d’imagination sans limite, d’amour et d’amitié. Une exposition qui vaut amplement le déplacement.
B.L.